Anne Montégut, comédienne marionnettiste, a collaboré avec le Théâtre aux Mains Nues (Paris), notamment sous la direction d’Alain Recoing, en y animant des ateliers en direction des collèges de la Zone d’Éducation Prioritaire Saint Blaise. Constatant à quel point les pratiques artistiques sont source d’épanouissement et d’émancipation, particulièrement auprès des publics fragiles, elle s’est ensuite formée à la coordination de projets d’insertion au Conservatoire National des Arts et Métier.
L’essayiste Thierry Ribault s’est intéressé aux nouvelles manières de vivre des jeunesses françaises et japonaises dans un monde en crise. Plus récemment, il a travaillé sur les situations de catastrophe et s’est penché sur les réponses individuelles et collectives qui tentent d’y faire face. Il propose d’interroger l’injonction au « rebond » faite aux victimes, injonction qu’il considère comme une manière de les rendre coupables.
Face à la montée en puissance de la virtualisation et de la numérisation du monde en général et de l’art en particulier, et face au repli de chacun derrière son écran, Anne Montégut et Thierry Ribault envisagent de recréer du lien, à la fois en faisant de cette emprise numérique l’objet d’une analyse critique, et en déployant les ressources du spectacle vivant pour en faire un lieu et un moment de ré-humanisation, d’échanges et d’imagination.
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